Voici un autre exemple de situation qui nous arrive souvent en contexte d’intervention, sous la plume de notre chère Nathalie, psychoéducatrice.
« Cet après midi, je suis dans un CHSLD accompagnée de Victor et de Titus. Comme à l’habitude, je me dirige au poste des infirmiers afin de connaître l’état de santé physique et psychologique des usagers ciblés par les professionnels du milieu. Parmi les résidents, je suis mandatée pour voir madame T, une dame dont les fonctions motrices et cognitives sont sévèrement atteintes. L’infirmière, qui regarde ma liste cette journée, mentionne qu’il n’est pas nécessaire de voir la dame puisqu’elle a de grandes difficultés au niveau de la communication (atteinte sévère) et à cause de ses incapacités cognitives. Elle me propose donc de rencontrer un autre usager qui « pourrait bénéficier » de notre visite. À ce moment, je prends le temps de lui expliquer les bénéfices de la zoothérapie, pour madame T, ainsi que pour les autres résidents qui présentent des conditions similaires. Plus précisément, l’intervention a pour but de briser l’isolement, de passer un moment affectif, d’offrir diverses stimulations sensorielles, etc. L’infirmière semble mieux cerner mon rôle en tant qu’intervenante en zoothérapie et me propose d’essayer.
Une fois avec madame T, je lui parle comme si je recevais une réponse en retour. J’installe Victor sur ses cuisses et je débute mon intervention en adoptant une approche douce et chaleureuse. Madame T réagit; la stimulation tactile que lui offre le chien lui procure des spasmes à travers son corps. Elle semble aussi observer le chien à quelques reprises. À la fin de la rencontre, je regarde la dame dans ses yeux et lui souhaite une belle journée. Elle, qui n’a pas l’habitude de réagir, sourit et me dit…merci.
Je suis émue. »
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